08 mai 2021

La bonne discothèque rock '70 et '80 (1)


Le 22 août 2017

Hello tous,

ce blog est une reprise en ligne de sept e-mails envoyés à des amis musiciens et qui décrivent selon moi "la bonne discothèque rock des années '70 et '80".

Il est évident que ces avis sont purement objectifs, fortement teintés – je le reconnais humblement – de mon attrait immodéré pour ce qui était considéré à l’époque comme du “hard rock” (expression qui sonne aujourd’hui un peu “soft” face aux dizaines de déclinaisons actuelles du mot “Metal” ..), et font nécessairement abstraction de centaines d’autres excellents albums, à la fois œuvres des groupes cités, mais aussi de tous ceux, très nombreux, à côtés desquels je suis passé à l’époque.
Cette sélection fait également la part belle aux guitaristes de tous poils, étant moi-même l'un des leurs – modeste étant mon niveau d'amateur –, et donc forcément orientée "six-cordes".
Enfin, ces disques m’ont, dans l'ensemble, énormément marqué émotionnellement, puisque qu’écoutés pour la première fois entre 12 et 25 ans, période où on le sait, l’empreinte laissée par la musique peut être très forte (ces albums lorsque je les réécoute, me transportent instantanément à un moment précis de ma vie et font remonter des sentiments incroyables de précision ..)
Merci donc de me pardonner ces limites et...

... Let's rock 'n roll!


Je commence par quelques monuments, mais j’enfonce des portes ouvertes : vous connaissez déjà sûrement ces groupes et albums mythiques :
 
1. Pink Floyd – The Wall (1979)


Pas aussi populaire que “The Dark Side Of The Moon” (qui lui, figure parmi le trio de tête des meilleures ventes albums rock de tous les temps), The Wall – double album – fait figure d’apothéose schizophrénique du bassiste et chanteur Roger Waters, totalement torturé par la mort de son père pendant la guerre. Cet album renferme des mélodies inoubliables, et l’un des plus beaux solos de guitare de tous les temps par David Gilmour sur Comfortably Numb.
 
2. Deep Purple – Machine Head (1972)


J’ai certainement découvert le hard rock avec cet album, lors d’un camp d’ados, sur une vieille cassette audio. Il renferme sept pépites, dont le tube au riff interplanétaire Smoke On The Water. Tout l’album est de la même veine (Highway Star, Lazy, etc...). Ian Gillan, Ritchie Blackmore, Jon Lord, Ian Paice et Roger Glover est certainement le line up le plus excitant de ce groupe de légende. Made In Japan est également un live mythique (avec Child In Time).
 
3. Black Sabbath – Sabbath Bloody Sabbath (1973)


Une ambiance lourde, “à la Sabbath”, mais des riffs complètement envoûtants. Cet album vous transporte ailleurs. Certains ont dit qu’il renfermait des messages subliminaux. Avec Heaven And Hell (période Ronnie James Dio, 1980), c’est pour moi – et de très loin – le meilleur album de Black Sabbath, avec Ozzy Osbourne au chant.

4. Eagles – Hotel California (1976)


Comment présenter ce monument du rock californien à la sauce country/soft-rock ? Le solo de Hotel California est celui que veut apprendre tout guitariste en herbe, tellement il est beau et mélodique : classé dans le trio de tête des plus grands jamais enregistrés. Un album d’exception, tant la production est parfaite.

5. Boston – Boston (1976)


Boston marque le début de ce qu’on appellera plus tard le “hard-FM”. Tom Scholz, guitariste et ingénieur - concepteur de la pédale de distorsion “Rockman” –, y distille avec ses camarades un rock et des mélodies explosives, avec ce morceau fabuleux de 7'47" qu’est Foreplay/Long Time. Une discographie peu fournie, mais à chaque fois des productions extrêmement léchées. Celui-là est pour moi le meilleur album (à noter qu’à part Brad Delp au chant, tous les instruments ont été enregistrés par Tom Scholz – la maison de disque n’en a jamais rien su).
 
6. Led Zeppelin – IV (1971)


Là encore, une véritable légende, et sa fabuleuse ballade hippie Stairway To Heaven, dont le solo de guitare, joué par Jimmy Page sur une Fender Telecaster et un ampli Supro à lampes – et non pas sur sa mythique Gibson Les Paul 1959 comme tout le monde croit ! –, est carrément classé n°1 au firmament des plus grands solos de l’histoire du rock. Rien de moins ! Avec Houses Of The Holy, pour moi le meilleur album du groupe.
 
7. Ted Nugent – Weekend Warriors (1978)


Un véritable frapadingue de la six cordes que ce Ted Nugent. Il développera au fil des années des penchants nationalistes et pro-armes à feu plutôt dérangeants, mais il reste un maître du riff énorme. “Si c’est trop fort, c’est que vous êtes trop vieux !”, répète-il régulièrement. Sauf que le bougre n’entend plus que d’une oreille – l’autre certainement perdue davantage à cause de son addiction pour la chasse et les fusils à pompe – ... Cet album est un concentré de ce qui se faisait de mieux en matière de heavy rock US des années ‘70. Le Best of Great Gonzos résume bien également les premières années du bonhomme.
 
8. The Clash – London Calling (1979)


Punk, mais pas que... Ce double album est extrêmement riche, bien meilleur que l’insipide à mon goût (et pourtant célèbre titre) Should I Stay Or Should I Go. Il renferme des trésors de rock bien sûr, mais aussi de rockabilly, de reggae, de jazz, de ska... Et il est “so British” ! C’est comme si toute l’Angleterre de la fin des années ‘70 s’était concentrée sur un disque. J’ai adoré... et j’adore toujours !

9. The Police – Regatta De Blanc (1979)


Deuxième album de The Police, celui-ci renferme deux tubes incontournables que sont Message In A Bottle et Walking On The Moon – avec emploi de la fameuse pédale Boss CE-2 Chorus par Andy Summers . Avec Sting et Stewart Copeland, le groupe enregistre ici un monument du punk-rock/ new wave du début des années ‘80.

10. Thin Lizzy – Chinatown (1980)


Groupe du regretté Phil Lynott, bassiste et chanteur métisse – une ressemblance lointaine avec Jimi Hendrix... –, Thin Lizzy a distillé pendant près de quinze ans un rock poétique (et parfois très hard), teinté des mélodies celtiques de l’Irlande natale dont étaient issus certains de ses musiciens (dont Gary Moore). Chinatown représente la période Scott Gorham/ Snowy White. Le rock de Thin Lizzy a toujours été très marqué par les chorus à la tierce à deux guitares. En fait, toute la discographie de Thin Lizzy est à découvrir. J’étais – et reste – un inconditionnel.
 
Voilà.
Si vous voulez en savoir plus, Wikipédia regorge d’anecdotes sur ces groupes et ces albums. Je ne peux que vous encourager à les écouter si vous ne les connaissez pas encore.
Et pour ceux qui ont encore un peu de mal avec l’histoire du rock, rendez-vous minute 47:28 du cultissime "School of Rock" (Rock Academy), où le subversif Mr. Scheebly (Jack Black) décrit à une bande de gamins "prout-prout" issus des meilleures familles locales,  l'arborescence des différents courants musicaux des années '70 : irrésistible ! 
A suivre !

Olivier.


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