Le 22 août 2017
Hello tous,
ce blog est une reprise en ligne de sept e-mails envoyés à des amis musiciens et qui décrivent selon moi "la bonne discothèque rock des années '70 et '80".
Il est évident que ces avis sont purement objectifs, fortement teintés – je
le reconnais humblement – de mon attrait immodéré pour ce qui était considéré
à l’époque comme du “hard rock” (expression qui sonne aujourd’hui un peu “soft” face aux
dizaines de déclinaisons actuelles du mot “Metal” ..), et font nécessairement
abstraction de centaines d’autres excellents albums, à la fois œuvres des groupes cités, mais
aussi de tous ceux, très nombreux, à côtés desquels je suis passé à l’époque.
Cette sélection fait également la part belle aux guitaristes de tous poils, étant moi-même l'un des leurs – modeste étant mon niveau d'amateur –, et donc forcément orientée "six-cordes".
Enfin, ces disques m’ont, dans l'ensemble, énormément marqué émotionnellement, puisque qu’écoutés
pour la première fois entre 12 et 25 ans, période où on le sait, l’empreinte
laissée par la musique peut être très forte (ces albums lorsque
je les réécoute, me transportent instantanément à un moment précis de ma vie et
font remonter des sentiments incroyables de précision ..)
Merci donc de me pardonner ces limites et...
... Let's rock 'n roll!
Je commence par quelques monuments, mais j’enfonce des portes ouvertes :
vous connaissez déjà sûrement ces groupes et albums mythiques :
1. Pink Floyd – The Wall (1979)
Pas aussi populaire que “The Dark Side Of The Moon” (qui lui, figure parmi
le trio de tête des meilleures ventes albums rock de tous les temps), The
Wall – double album – fait figure d’apothéose schizophrénique du bassiste
et chanteur Roger Waters, totalement torturé par la mort de son père pendant la
guerre. Cet album renferme des mélodies inoubliables, et l’un des plus beaux
solos de guitare de tous les temps par David Gilmour sur Comfortably
Numb.
2. Deep Purple – Machine Head (1972)
J’ai certainement découvert le hard rock avec cet album, lors d’un camp
d’ados, sur une vieille cassette audio. Il renferme sept pépites, dont le tube au
riff interplanétaire Smoke On The Water. Tout l’album est de la même
veine (Highway Star, Lazy, etc...). Ian Gillan, Ritchie Blackmore, Jon
Lord, Ian Paice et Roger Glover est certainement le line up le plus excitant de
ce groupe de légende. Made In Japan est également un live mythique
(avec Child In Time).
3. Black Sabbath – Sabbath Bloody Sabbath (1973)
Une ambiance lourde, “à la Sabbath”, mais des riffs complètement
envoûtants. Cet album vous transporte ailleurs. Certains ont dit qu’il
renfermait des messages subliminaux. Avec Heaven And Hell (période
Ronnie James Dio, 1980), c’est pour moi – et de très loin – le meilleur album de
Black Sabbath, avec Ozzy Osbourne au chant.
4. Eagles – Hotel California (1976)
Comment présenter ce monument du rock californien à la sauce
country/soft-rock ? Le solo de Hotel California est celui que veut
apprendre tout guitariste en herbe, tellement il est beau et mélodique : classé
dans le trio de tête des plus grands jamais enregistrés. Un album d’exception,
tant la production est parfaite.
5. Boston – Boston (1976)
Boston marque le début de ce qu’on appellera plus tard le “hard-FM”. Tom
Scholz, guitariste et ingénieur - concepteur de la pédale de distorsion
“Rockman” –, y distille avec ses camarades un rock et des mélodies explosives,
avec ce morceau fabuleux de 7'47" qu’est Foreplay/Long Time. Une
discographie peu fournie, mais à chaque fois des productions extrêmement léchées.
Celui-là est pour moi le meilleur album (à noter qu’à part Brad Delp au chant,
tous les instruments ont été enregistrés par Tom Scholz – la maison de disque
n’en a jamais rien su).
6. Led Zeppelin – IV (1971)
Là encore, une véritable légende, et sa fabuleuse ballade hippie
Stairway To Heaven, dont le solo de guitare, joué par Jimmy Page sur
une Fender Telecaster et un ampli Supro à lampes – et non pas sur sa mythique
Gibson Les Paul 1959 comme tout le monde croit ! –, est carrément classé n°1 au
firmament des plus grands solos de l’histoire du rock. Rien de moins ! Avec
Houses Of The Holy, pour moi le meilleur album du groupe.
7. Ted Nugent – Weekend Warriors (1978)
Un véritable frapadingue de la six cordes que ce Ted Nugent. Il développera
au fil des années des penchants nationalistes et pro-armes à feu plutôt
dérangeants, mais il reste un maître du riff énorme. “Si c’est trop fort, c’est
que vous êtes trop vieux !”, répète-il régulièrement. Sauf que le bougre n’entend
plus que d’une oreille – l’autre certainement perdue davantage à cause de son addiction pour la chasse et les fusils à pompe – ... Cet album est un concentré
de ce qui se faisait de mieux en matière de heavy rock US des années ‘70. Le
Best of Great Gonzos résume bien également les premières années du
bonhomme.
8. The Clash – London Calling (1979)
Punk, mais pas que... Ce double album est extrêmement riche, bien meilleur
que l’insipide à mon goût (et pourtant célèbre titre) Should I Stay Or Should I
Go. Il renferme des trésors de rock bien sûr, mais aussi de rockabilly, de
reggae, de jazz, de ska... Et il est “so British” ! C’est comme si toute l’Angleterre
de la fin des années ‘70 s’était concentrée sur un disque. J’ai adoré... et
j’adore toujours !
9. The Police – Regatta De Blanc (1979)
Deuxième album de The Police, celui-ci renferme deux tubes incontournables que sont Message In A Bottle et Walking On The Moon – avec emploi
de la fameuse pédale Boss CE-2 Chorus par Andy Summers –. Avec Sting et Stewart
Copeland, le groupe enregistre ici un monument du punk-rock/ new wave du début des
années ‘80.
10. Thin Lizzy – Chinatown (1980)
Groupe du regretté Phil Lynott, bassiste et chanteur métisse – une ressemblance lointaine avec Jimi Hendrix... –, Thin Lizzy a distillé pendant près de quinze ans un rock poétique (et parfois très hard), teinté des mélodies celtiques de
l’Irlande natale dont étaient issus certains de ses musiciens (dont Gary Moore).
Chinatown représente la période Scott Gorham/ Snowy White. Le rock de
Thin Lizzy a toujours été très marqué par les chorus à la tierce à deux
guitares. En fait, toute la discographie de Thin Lizzy est à découvrir. J’étais
– et reste – un inconditionnel.
Voilà.
Si vous voulez en savoir plus, Wikipédia regorge d’anecdotes sur ces
groupes et ces albums. Je ne peux que
vous encourager à les écouter si vous ne les connaissez pas encore.
Et pour ceux qui ont encore un peu de mal avec l’histoire du rock,
rendez-vous minute 47:28 du cultissime "School of Rock" (Rock Academy), où le subversif Mr. Scheebly (Jack Black) décrit à une bande de gamins "prout-prout" issus des meilleures familles locales, l'arborescence des différents courants musicaux des années '70 : irrésistible !
A suivre !
Olivier.
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