15 mai 2021

La bonne discothèque rock '70 et '80 (8)


Le 15 mai 2021

Bonjour à tous,

ayant récemment extrait en .mp3 le meilleur de ma collection de CD's à l'occasion de la mise en route d'un nouveau mobile, et comparant cette bibliothèque aux sept premiers articles de ce blog, je me suis rendu compte de l'absence cruelle de derniers incontournables, malgré le nombre d'albums cités déjà impressionnant.

D'où l'idée de cette huitième page, qui reprend les ultimes grands oubliés de ma sélection. Certains sont des vinyles que j'ai achetés ou enregistrés au moment de leur parution, d'autres sont clairement des découvertes plus ou moins récentes, mais qu'on ne peut décidément pas ignorer lorsqu'on parle de rock des années '70 et '80.

Quinze album mythiques donc, qui permettent ainsi d'atteindre le nombre symbolique des 100 albums les plus représentatifs (pour moi du moins !) de ces deux décennies bénies des dieux du rock !

Enjoy!!

1. Accept - Balls To The Wall (1983)

Massif, tel est le qualificatif qui vient instantanément à l'esprit à la première écoute de cet album. Force est de constater que les teutons d'Accept ne font pas dans la dentelle : entre les cris d'orfraie du nain hurleur Udo Dirkschneider, le son des EL34 chauffées à blanc des JCM800 et une rythmique à mettre en défaut les systèmes antisismiques les plus éprouvés, on est ici en présence d'un ensemble redoutablement efficace. Ce disque à lui seul pourrait résumer le Heavy Metal des années '80. Il montre en tout cas que l'Allemagne hardos d'alors avait plus d'un scorpion dans son sac. Si en plus vous poussez le volume et lui faites profiter d'un système hi-fi digne de ce nom, vous avez là le moyen de montrer définitivement qui est le chef à votre voisin du dessus qui vous embête ! ;)

2. Gary Moore - Wild Frontier (1987)

Ce disque est superbe. Il marque une transition entre le Heavy Metal pur et dur du début de carrière de Gary Moore et son virage radical, début des années '90, vers le blues. Une fois de plus très empreint des sonorités et thématiques de son Irlande natale (cf. Over The Hills And Far Away, Wild Frontier ou Johnny Boy), le guitar hero balafré nous offre ici un merveilleux voyage à travers la verte Érin. Reprenant de façon amusante – et très certainement involontaire – le thème d'une pub Dim des années '70, The Loner fait partie de ces envolées guitaristiques sublimes qui vous transportent, à l'instar des ballades Parisienne Walkways ou Empty Rooms, si emblématiques du surdoué de Belfast. Ne passez pas à côté de ce très bel album.

3. Mama's Boys - Power And Passion (1985)

Les Mama's Boys, c'était trois frangins, Pat, John et Tommy McManus. Également originaires d'Irlande, ils vont monter début des années '80 un projet de power-trio extrêmement convaincant. Leur répertoire, comprenant entre autres une reprise de Slade Mama We're All Crazy Now et son clip hilarant, est alors fait de titres simples mais très percutants. L'association des guitares de Pat – selon la légende, il tira son surnom "The Professor" des leçons gratuites qu'il donnait à la fin des concerts aux kids médusés par sa technique –, de la voix de John et de la passion du petit frère Tommy pour la batterie, ont donné des pépites comme Runaway Dreams – solo de violon électrique à écouter absolument à 3:38 ! – ou Lonely Soul.
Power And Passion, c'est d'une certaine manière l'album de la maturité. Il est d'une puissance et d'une homogénéité remarquables. À écouter d'urgence : Needle In The Groove et Don't Tell Mama.
La suite de l'histoire sera beaucoup plus triste, puisque Tommy McManus décèdera en 1994 des suites d'une leucémie détectée à l'âge de 9 ans.
Pat McManus continuera une carrière solo extrêmement riche. J'ai eu la chance de le voir deux fois en concert (la première au Railway Venue de Bolton, UK, salle qui n'existe plus aujourd'hui, la deuxième juste avant la pandémie à Honfleur), et suis fier de l'avoir rencontré personnellement à ces deux occasions ; au passage, c'est un type d'une gentillesse et d'une facilité d'abord incroyables. Je ne saurais trop vous recommander ses albums, à commencer par In My Own Time.

4. Robert Plant - Now And Zen (1988)

Malgré plusieurs explorations de projets post-Led Zep (notamment ceux de Jimmy Page et ses albums The Outrider, The Firm avec Paul Rodgers ou Coverdale/Page), aucun d'entre eux ne m'a autant convaincu que ce très beau disque de Robert Plant. Il respire toute la fraîcheur musicale des années '80, présente des sonorités plutôt cristallines, une signature vocale forcément unique et jouit d'une production sans faille. J'ai commencé récemment à découvrir le reste de la discographie de cet immense chanteur, mais il semble à ce stade que je sois tombé à l'époque sur le "tout meilleur" en achetant ce vinyle au moment de sa sortie.
À noter que l'un des deux seuls CD dont je me sois séparé depuis que ce format existe, est un autre album de Robert Plant, Lullaby and… The Ceaseless Roar. Une daube finie, sorte de musique éthnique (c'est cela qu'on appelle "musique du monde" ?) d'une insipidité déconcertante. Comme quoi ..

5. Rush - Permanent Waves (1980)

Entendu tout naturellement pour la première fois à la radio (était-ce sur Wango Tango de Francis Zégut, je vous le demande, bande de p'tits graisseux et de p'tites graisseuses ?! ;), The Spirit Of Radio m'a évidemment tout de suite emballé.
On ne présente plus Rush, groupe canadien extrêmement prolifique, à la voix si caractéristique et à la carrière si riche. 
Étant globalement complètement passé à côté de ce monument du rock – je n'ai longtemps possédé que le Best of des premières années, Retrospective I. –, ce n'est que récemment que je me suis intéressé de plus près aux différents albums individuels. Je reste donc très modeste quant au choix de celui-ci comme "le meilleur" de Rush, mais il est souvent présenté comme tel.

6. Aerosmith - Toys In The Attic (1975)

Là encore, je demeure très prudent quant à critiquer l'œuvre d'un groupe dont ma connaissance de la discographie n'est manifestement que très parcellaire. Mais comment ne pas plébisciter un disque réunissant des titres comme Walk This Way ou Sweet Emotion ?





7. Saga - Worlds Apart (1981)

Voilà encore un groupe et un univers à côté desquels je suis complètement passé au moment de leur heure de gloire (même si le nom "Saga" ne m'était pas inconnu dans les années '80). Je devais néanmoins me douter de quelque chose, car j'avais acquis sur le tard l'excellent album "Trust" à sa sortie en 2006.
J'ai découvert Worlds Apart au travers du DVD concert "Worlds Apart Revisited" de 2007, un moment absolument délicieux, tellement les mélodies, la maîtrise technique et le charisme du groupe sont forts et impressionnants !
Pour le reste, c'est bien simple : il n'y a pratiquement que des tubes sur la face A de cet album : On The Loose, Wind Him Up et son intro prog/synthé si caractéristique et son envolée lyrique complètement exaltante à 4:43, Framed, Time's Up et son riff planant et mélancolique, etc. : absolument rien n'est à jeter.
Oscillant entre rock progressif, fusion et New Wave éclairée, rempli de joutes synthés/guitares épiques, d'envolées lyriques du chanteur charismatique Michael Sadler, cet album est un pur régal et a toute sa place dans la bonne discothèque rock des années '70 et '80 : c'est même un incontournable !

8. Fanny - Fanny Hill (1972)

Fanny.. ou l'injustice qui a voulu qu'un groupe de filles extrêmement douées émerge à une époque – le tout début des années '70 – où rock rimait avec macho (en fait.. ça rime pas). J'ai découvert ce groupe complètement par hasard il y a deux ou trois ans, par le biais de vidéos YouTube, dont au passage on ne loura jamais assez l'existence pour se faire une culture musicale.
Deux sœurs métisses (Jean et June Millington), quatre musiciennes toutes capables de chanter, des mélodies pop-rock (voire hard rock) complètement typiques de la période et super accrocheuses, je n'en reviens pas qu'elles n'aient pas percé davantage. J'ai réussi à dénicher leur quatre premiers albums, trouvés pour la plupart sur leur site et envoyés par Alice de Buhr herself – qui était batteuse du groupe –. Tous se valent, j'ai choisi celui-ci pour ses titres Ain't That Peculiar, Wonderful Feeling, Hey Bulldog. À découvrir absolument !!

9. Yes - 90125 (1983)

Là encore, je reste très, très modeste quant à ma connaissance plus que minime de ce monument, que dis-je ? de cette institution du rock progressif qu'est Yes. Je dois humblement avouer que je ne suis pas un fan inconditionnel du groupe, mais lorsque l'intro d'Owner Of A Lonely Heart vous tombe dans les oreilles pour la première fois, vous ne pouvez rester insensible. Gros riff, grosse rythmique, et cette voix ! Jon Anderson possède un timbre reconnaissable entre mille (pas peu fier de l'avoir identifié à la première écoute sur un titre récent de United Progressive Fraternity, The Water). Et là encore, la production, très "années '80", est un régal. 90125 est un album que je me repasse toujours avec beaucoup de plaisir.

10. Mike Oldfield - Platinium (1979)

Petite digression : je m'autorise à placer ici cet album plein de souvenirs émus de l'ado que j'étais en 1979, simplement parce que je l'adore, qu'il fait invariablement remonter en moi des sentiments très forts et qu'il marquait aussi un tournant dans la carrière du génial arrangeur multi-instrumentiste.
Découvert en Allemagne lors de soirées où pouvaient se côtoyer des titres aussi improbables que Miss You des Rolling Stones, I Was Made For Loving You de Kiss et TNT d'AC/DC, j'ai découvert Mike Oldfield par un tube au titre étrange : Punkadiddle. Avec cette espèce de flûte, ce rythme endiablé et ces ovations gigantesques (Oy!!!), il mettait tout le monde en transe. C'était génial !!
Très marqué par la déferlante Disco de l'époque, Platinium n'est pas un disque de rock, loin de là, mais il complète tellement bien ce style ! Écouter un album de Mike Oldfield période années '70, c'est comme respirer une bouffée d'air frais musical dans un monde de brutes !

11. Steely Dan - The Royal Scam (1976)

Steely Dan : un monde musical complètement à part, fait d'un savant mélange de pop, de jazz, de fusion, d'harmonies vocales, tout un tas de choses aux sonorités bizarres, ou plutôt inhabituelles pour qui aurait été bercé aux douze mesures et biberonné à la gamme pentatonique. Comparez Steely Dan et Status Quo : ça commence pareil, mais c'est musicalement aussi éloigné qu'un steak-frites d'une entrée de chez Tartarin au Havre - pour ceux qui connaissent ;), les deux étant par ailleurs excellents !
Pour moi, Steely Dan a longtemps été la musique de mes débuts professionnels, période assez difficile s'il en fut. Tout simplement parce j'écoutais en boucle, à cette époque de mon stage intégré d'ingénieur, le vinyle d'un copain copié sur cassette. La voix de Donald Fagen étant très caractéristique, et le cerveau associant bêtement les sons et les bouts de vie, voilà comment ce groupe s'est retrouvé synonyme chez moi de quelque chose de pas forcément agréable.
Ces années sont loin maintenant et je redécouvre petit à petit cette musique d'une richesse incroyable. Bien que New-Yorkais d'origine, Donald Fagen et Walter Becker ont su créer des atmosphères emblématiques, du moins très caractéristiques de la côte ouest des États-Unis.
The Royal Scam, cinquième album studio du groupe, voit notamment la participation de musiciens de talent, dont l'excellentissime Larry Carlton, crédité des solos de Kid Charlemagne (considéré par certains comme le meilleur solo de guitare du monde, devant Comfortably Numb de Pink Floyd, c'est peu dire !) et de l'irrésistible Don't Take Me Alive. Courez découvrir cette musique essentielle !

12. AC/DC - Back In Black (1980)

Tout a été écrit sur Back In Black, le plus grand disque de hard rock de tous les temps. Bon Scott venait de disparaître tragiquement, et la carrière des sales gosses australiens aurait pu s'arrêter là, tout net (après tout, c'est arrivé aux plus grands, à commencer par Led Zeppelin, avec la disparition de John Bonham en septembre1980). C'était sans compter avec la rage de vaincre d'un certain Malcolm Young, et la consécration absolue du reste du groupe au dieu Rock. Arrive un hurleur à casquette de sa banlieue de Newcastle, inconnu de tous ou presque (qui avait entendu parler de Geordie avant AC/DC ?). Le reste s'est passé aux Bahamas, avec un certain Mutt Lange aux manettes.
Back In Black, c'est le truc que vous vous prenez dans votre tronche d'adolescent encore en train de vous demander "ce que ça va être AC/DC sans Bon" ;
Back In Black, ce sont dix titres que vous laissez s'égrener sur votre platine en regardant fixement les cinq photos noir et blanc de la pochette intérieure, qui s'impriment dans votre subconscient de manière aussi indélébile qu'un tatouage et deviennent à jamais indissociables de cette bombe musicale : Cliff Williams et son manchon en cuir, hurlant dans un micro, Brian Johnson contre un mur, hilare, la casquette déjà vissée sur la tête, Phil Rudd frappant comme un damné sur sa Sonor, Malcolm Young et sa Gretsch dans un halo de lumière et Angus, Angus Young, projetant en avant une SG noire à pickguard blanche, lui aussi dans un immense éclair de lumière. Indélébile, vous dis-je ;
Back In Black enfin, ce sont ces deux faces mythiques, l'une s'ouvrant dans un son de cloche lugubre, l'autre par six coups de médiator et deux de Charley étouffés.
La production phénoménale de Mr. Lange a fait le reste.

13. Pat Travers - Makin' Magic (1977)

Également découvert très (trop) tard, le canadien Pat Travers fait désormais partie de mes artistes préférés. Son blues-rock brut, à la fois rentre-dedans et non dénué de multiples subtilités musicales – Hooked On Music est ainsi devenu une reprise mythique de notre groupe Atomic Sun, considéré à juste titre comme notre "nirvana" sur le plan technique ah ah ! –, merveilleusement servi par une voix rocailleuse à souhait, figure parmi ce qui ce fait de mieux dans le genre. 
Quand je vous aurai dit que Nicko McBrain (batteur de Maiden depuis Piece Of Mind) faisait partie du trio infernal qui enregistra Makin' Magic en 1977, vous ne douterez plus de la qualité de cet album, marqué une fois de plus par une grande cohérence musicale et une évidente joie d'expression ! 
J'ai eu la chance de voir Pat Travers à Cléon il y a quelques années, ce fût un concert absolument formidable.
Ah oui, et on reprend aussi Rock 'N 'Roll Susie !!

14. Kansas - The Best Of Kansas (1984)

Kansas est un véritable monument du rock américain : il était impossible de passer sous silence cette quasi-institution au pays de l'Oncle Sam.
Kansas, ce sont des titres la plupart du temps épiques, servis par des guitares parfois très hard, des envolées vocales plus que convaincantes, des claviers style orgue Hammond également toujours très inspirés, mais surtout l'omniprésence du violon électrique, qui, à l'instar de la flûte chez Jethro Tull, crée cette signature musicale unique !
La discographie de Kansas étant assez vaste, je pense qu'il n'y a pas mieux que ce "Best of" sorti en 1984 – et déniché pour ma part dans la discothèque ICAM –, pour se faire une idée du vaste talent de ce groupe de légende. Faites-vous votre propre avis en écoutant Song For America ou leur immense tube folk Dust In The Wind : vous conviendrez alors que cet album a toute sa place dans cette sélection !

15. Stocks - Eclats De Rock (1984)

Je ne pouvais pas terminer sans évoquer ceux qui nous ont tant inspirés étudiants, surnommés les "ZZ Top du Nord", la bande du géant au grand cœur Christophe Marquilly, je veux parler bien sûr des Stocks.
Quand on commence sa carrière de façon aussi atypique que sur un album Live explosif ("Enregistré En Public", 1982), quand on chante le Nord de façon aussi authentique ("Je suis né dans un pays, où la vie ressemble à la pluie !..") et quand on délivre un tel blues-rock aussi musclé qu'efficace, la recette ne peut que faire mouche auprès d'un adolescent qui ne jure alors que par Kiss et AC/DC !
Stocks fut le premier concert de ma vie, au campus universitaire d'Amiens. La claque magistrale. J'ai encore bien présent à l'esprit cette Les Paul Custom grise et noire délivrant un son d'une puissance qui m'était alors inédite. Ma mère, qui était venue me rechercher à la fin du set, m'a souvent rappelé à quel point elle gardait le souvenir des coups percussifs de grosse caisse qui lui "cognaient dans la poitrine" (mes parents n'avaient jamais été voir de concerts de rock, ce n'était pas vraiment dans la culture familiale ;).
Bref, je suis très vite devenu un fan inconditionnel de Stocks, et mes copains de l'ICAM aussi, si bien que plusieurs titres de leur répertoire se sont retrouvés dans le nôtre (Suzy, Ça M'Fait Tout Drôle, et l'excellent Elle Me Voit Pas qui ouvrait cet album).
Je n'ai jamais compris pourquoi ils n'ont pas percé, je n'ai jamais compris pourquoi ils n'ont pas continué (même si Stocks a produit "Trois" en 2002). Christophe Marquilly a sorti deux disques solo – dont un qu'il m'a gentiment dédicacé –, mais je reste nostalgique du Stocks de ces années '80, si prolifiques. Malgré ce qu'ils en disaient, j'avais l'impression qu'on faisait partie de la même bande (On Fait Pas Partie De La Même Bande, Face B 45 tours).

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Voilà qui clôt définitivement cette chronique sur ce que je considère comme les meilleurs albums de rock des années '70 et '80.

Encore une fois, tout ceci est très subjectif et éminemment partial.

Mon souhait le plus cher serait que ces quelques articles donnent à minima l'envie au lecteur d'avoir la curiosité de découvrir ces artistes et ces disques, ou simplement de les réécouter pour ceux qui comme moi, ont eu la chance d'avoir vingt ans au moment de leur parution. Je sais que certains parmi les plus jeunes d'entre nous se sont déjà servi de cette sélection pour chiner dans les brocantes et faire leur choix parmi des vinyles qui deviennent aujourd'hui des objets de collection (qui l'eût cru ?). C'était le but et j'en suis ravi !

Bonne écoute et n'hésitez pas à réagir !


Olivier.






10 mai 2021

La bonne discothèque rock '70 et '80 (7)

Le 6 mai 2021

Salut les amis,

j’avais ce dernier mail en préparation depuis des mois (voire des années .. ; ), je profite de ces quelques jours de congés pour le terminer, et mettre ainsi un point final à cette revue personnelle.
 
Pour cette dernière, "Last but not least" : more studio, live albums & rarities!
 
C’est donc par un mini fourre-tout (ou voiture-balai si vous préférez), que je termine cette dernière chronique. Vous y trouverez des choses très connues, d’autres beaucoup moins : pour moi, chacun mérite de figurer dans ce “Top 85*” des meilleurs albums de rock des années ‘70 et ‘80 !!
(*oui parce que j’ai compté : 6x10+25, ça fait 85 – pur hasard, mais l’année de mes 20 ans chevelus !! ; ).
 
1. Status Quo – Live! (1977)


Prenez comme moi Is There A Better Way et Rain dans la figure à l’âge de 12 ans et vous ne serez plus jamais le même. C’est évidemment ce qui m’est arrivé et quand ce double album, emprunté “aux grands frères de mes copains d’en face”, s’est posé pour la première fois sur ma platine de gamin, je n’ai pas vu les (évidentes) limites techniques et les (innombrables) pains qui jalonnent tout le disque, mais uniquement le groove de folie généré par ce boogie-rock effréné, ces rythmes shuffle dont le Quo avait fait sa marque de fabrique. Des riffs entêtants, une énergie communicatrice et un plaisir du public évident : tous les ingrédients d’un “grand” live !

2. Peter Frampton – Frampton Comes Alive (1976)


Clairement un album et un artiste à côté desquels je suis passé à l’époque, mais qui font incontestablement partie du “son” des années '70. Frampton a été certainement l’un des premiers à populariser la “Talk box” (Show Me The Way), ustensile bizarre repris ensuite par un certain Mathias Jabs sur The Zoo des Scorpions. J’ai découvert ce live mythique au sous-sol de l’usine dans laquelle j’ai travaillé pendant 14 ans : c’était l’album préféré du magasinier qui débitait les barres d’acier et qui le passait en boucle sur son radio-cassettes !! ; )

3. Kiss – Alive II (1977)


Un disque aussi fascinant par son contenu musical que par l’iconographie de sa pochette : vous ouvrez ce double-album et vous y êtes ! La scène géante, les plateformes sur vérins, la pyrotechnie qui explose de partout !! Et ces quatre visages iconiques : Gene le monstre bardé de chaînes et dégoulinant d’hémoglobine, Paul la Star-child, Ace le Space-man déjanté à la Les Paul fumante – mon préféré ; ) – et Peter le chat aux yeux verts. Du grand guignol assurément, mais ces mecs savaient y faire !! Je préfère ce Live au premier “Alive I”, moins grandiloquent à mon goût. Et que dire de cette face 4 studio, tellement inattendue et géniale !!

4. Judas Priest – Unleashed In The East (1979)


Un disque que possédait mon meilleur pote de terminale, et que j’avais bien sûr repiqué sur cassette. C’est parce ce biais que j’ai découvert Judas Priest. C’est un live, mais également un best of, en ce sens qu’il renferme quasiment tous les tubes du groupe pré-“British Steel” (il n’y manque que Breaking The Law, Living After Midnight et You’ve Got Another Thing Coming pour être parfait à mon goût). Les grattes sont gorgées de cette saturation propre aux murs de JCM 800, l’ensemble est très cohérent, l’écho savamment dosé pour en faire un truc à la fois lourd, puissant et aérien. Nippon ni mauvais, tout simplement jouissif !

5. Outlaws – Soldiers Of Fortune (1986)


Les premières notes coulent comme du miel : l’effet chorus est saisissant, l’air est cristallin. Bien que rangés comme on aime le faire dans le tiroir “Rock Sudiste”, les Outlaws nous délivrèrent en '86 cette magnifique galette, gorgée de soleil et de sons de guitares léchés. Peu de grosses saturations, mais au contraire de nombreuses parties “single-coil”, qui, servies par des lignes de basse subtiles et merveilleusement produites, donnent un résultat vraiment très beau. Et que dire que cette ballade sudiste aussi authentique que poignante, Cold Harbor .. “Was this my time do die .. ?” Les larmes ne sont pas loin de perler quand on pense aux “boys in blue and grey” .. Un magnifique album, assurément une des pépites de cette sélection.

6. Cutting Crew - Broadcast (1986)


Apporté par Lionel, le batteur de notre groupe à l’ICAM, dont les goûts à 180° des miens – c’était un fan de “The Cure” .. – nous valaient des discussions disons .. intéressantes, ce groupe et cet album ont pour le coup, réussi à nous mettre d’accord ! Pur produit de la tendance New Wave de l’époque, il n’en reste pas moins un disque très “rock”, notamment par ses guitares merveilleusement produites. Il renferme deux ballades à tomber par terre et faire craquer les plus durs d’entre nous : I’ve Been In Love Before et I Just Died In Your Arms sont des joyaux bruts qui vous transpercent au plus profond de vous-même. Je ne sais pas ce que sont devenus les Cutting Crew, je ne sais rien de leur histoire, mais cet album restera à jamais gravé dans mon cœur de rockeur.

7./8. Kiss – Solo albums/ Paul Stanley, Ace Frehley (1978)



Lassés par sept ans d’une carrière et d’un succès planétaire, les quatre bandits masqués décident, après la sortie d’Alive II, de se séparer provisoirement – condition de leur survie de l’époque en tant que groupe, apparemment – et d’enregistrer chacun de leur côté un album à leur effigie ; la sortie des quatre disques sera simultanée. J’ai personnellement découvert ces albums au travers d’une compilation des trois meilleurs titres de chacun d’entre eux, “Best Of Solos Albums”, acheté lors d’un voyage linguistique en Allemagne à la fin de mon année de troisième. Bien que possédant celui de Gene Simmons également en vinyle, je me suis procuré bien plus tard les enregistrements intégraux en CD et il n’y a pas photo : ce sont les albums de Paul Stanley et d’Ace Frehley qui sortent vraiment du lot. Bien construits, cohérents, avec cette voix chaude et entraînante pour le premier, complètement déjanté et rempli des riffs saturés de sa Les Paul pour le second (au final, c’est "Ace Frehley" qui remportera le plus grand succès auprès des fans), ces productions n’ont pas pris une ride et s’écoutent toujours avec un réel plaisir. Du rock américain dans ce qu’il avait de plus fun, de bien produit et de plus émotionnel qui soit !!

9. Bad Company – Desolation Angels (1979)


Un disque découvert par le biais de la discothèque de l’ICAM si je me souviens bien – le BDE proposait toute une collection de vinyles, autant dire que ça “cassettisait” à tours de bras ; ) –. Je ne connaissais évidemment rien de Free ni de la carrière de Paul Rodgers, ce fût donc ma découverte de ce chanteur d’exception. Gone, Gone, Gone, titre gorgé d’overdrive savamment teintée de chorus, est un pur délice. A travers cet album, vous avez certainement un exemple de ce que l’Angleterre pouvait produire de meilleur en termes de blues-rock à la fin des années '70 (même si ce n’était pas le style phare loin de là, le Punk, le Disco, la New Wave et la NWOBHM ravageant tout sur leur passage, au moment même où les vieux pachydermes – Pink Floyd, Deep Purple, Black Sabbath –, s’essoufflaient). Un incontournable pour tout amateur de “voix” rock !!

10. Asia – Asia (1982)


A l’instar d’un GTR quelques années plus tard ou d’un Yes à la sauce FM (ou même d’un Europe avec The Final Countdown), cet album d’Asia vous distille des mélodies et des arrangements vocaux qui vous prennent instantanément aux trippes. Si vous n’êtes pas rebutés par les synthés et les sons un peu aériens, la musique d’Asia est faite pour vous (en revanche, si vous êtes fan inconditionnel de Motörhead, passez-vite votre chemin ah ah !!)
 
11. David Lee Roth – Eat ‘Em And Smile (1986)


Que pouvait-on attendre d’une personnalité aussi déjantée que celle de David Lee Roth après son départ de Van Halen en 1985 ? À l’instar de sa pochette dans le style cannibale “je vais te manger la main !”, ce disque “explose” dans tous les sens du terme : flamboyant, excentrique, explorant même des facettes du show business aussi inattendues que le jazz crooner/big band à la Frank Sinatra (That’s Life) – pour peu qu’il représente le Gros Fun absolu ; ) – ou le surf-garage des Beach Boys – cf. California Girls, sortie en 45 tours uniquement –, ..bref en un mot : jouissif !! Quand je vous dirai qu’on y retrouve un certain Billy Sheehan à la basse et un petit nouveau aux guitares fluo, aux arpeggios d’une fluidité et d’une audace déconcertantes, et aux chutes de Floyd Rose vertigineuses, j'ai nommé Steve Vai en personne, vous aurez compris que cet album est un concentré de ce que l’Amérique peut engendrer de plus fou. Jetez un coup d’œil à la vidéo de Yankee Rose pour vous en convaincre ; )

12. Ozzy Osbourne – Bark At The Moon (1983)


Pas bien dans sa tête le Ozzy .. Malaise, angoisse, ambiance d’outre-tombe, on ne peut pas dire que le bouffeur de pigeons crus engendre la joie et la légèreté. Et pourtant .. pourtant il faut reconnaître que quand vous êtes fan de gros son, de production efficace, de solos épiques et de voix originales, l’album Bark At The Moon vous embarque. Bien sûr, quand on pense “Ozzy”, on a immédiatement en tête Sabbath, puis son début de carrière solo avec l’immense – et disparu mille fois trop tôt – Randy Rhoads. Il n’en reste pas moins qu’à mon avis, rien n’est à jeter sur cette galette de 1983, pas même un So Tired à l’orchestration symphonique plutôt anachronique sur un ensemble où domine le hard rock.

13. Sammy Hagar – Standing Hampton (1981)


A l’instar de la très grande majorité des disques qui figurent dans ma sélection, cet album de Sammy Hagar brille par son homogénéité. Rien ou presque n’est à jeter, et l’ensemble délivre un rock américain cohérent, bien produit, enthousiasmant. Acquis presque par hasard au moment de sa sortie – à l’époque, point de YouTube ou même d’internet tout court pour vous faire une idée sur un disque : à part à travers les critiques de quelques magazine spécialisés (généralement taxés de satanisme), vous aviez peu de chance de vous faire une idée avant d’acheter –, il fut une vraie bonne surprise. On y trouve le brûlot There’s Only One Way To Rock, qui ressortira sur le live “Live Without A Net” de Van Halen, véritable hymne au rock’n’roll, mais aussi Heavy Metal, découvert quelques mois plus tôt sur la bande originale du film Métal Hurlant/ Heavy Metal (voir critique un peu plus loin). Bonnes compos, bonnes guitares, une des meilleures voix du rock, tous les ingrédients du succès !

14. Stone Fury – Burns Like A Star (1984)


Impossible de me souvenir où j’ai déniché ce truc .. discothèque ICAM, propriété d’un copain ? Peu importe, j’ai été instantanément conquis. La voix est certes assez déconcertante : hyper haut-perchée, elle rappelle certaines intonations de Robert Plant, tout en restant complètement originale (rien à voir avec l’ersatz de Led Zep que sont les Greta Van Fleet par exemple). Ici on navigue déjà dans ce qu’on appellera le Hair Metal, guitares gorgées de distos High-gain, mais aussi de somptueux chorus et delay’s (cf. les deux titres ci-après), production hyper-léchée, tellement “années 80”.. cet album est génial. A l’instar des Cutting Crew, je ne sais rien de ce groupe, comment il en est arrivé là ni ce qu’il est devenu, mais cette musique est un petit joyau de plus qui ressort de cette période. A écouter d’urgence pour découvrir : Life Is Too Lonely et Burns Like A Star.

15. Giant – Last Of The Runaways (1989)


Offert par mon ami Lionel au moment de sa sortie, voici encore un excellent exemple de ce que le rock américain peut produire de plus enthousiasmant ! On pourrait qualifier la musique de Giant de “Hard FM” – qu’on ne s‘y trompe pas, ce terme était alors extrêmement péjoratif, voire emprunt d’agressivité (au mieux du plus grand mépris) lorsqu’il était employé par les métalleux “purs et durs” –, elle n’en renferme pas moins d’excellentes compos, qui font parfois penser à du Foreigner vitaminé. S’écoute toujours avec beaucoup de plaisir !

16. The Members – At The Chelsea Night Club (1979)


Un de mes préférés et des plus atypiques de cette sélection, c’est avec une immense joie que je l’ai retrouvé récemment en CD – et donc réécouté –. Il faut dire qu’il a une petite histoire. J’avais, fin des années '70 dans ma chambre d’ado, pour écouter des disques, un misérable petit électrophone en plastique orange. Je le posais par terre, les deux hauts-parleurs démontables reliés à la platine par de malheureux bouts de fils électriques. Déniché je ne sais où – très certainement au magasin “Connexion” d’Amiens, rare endroit où l'on pouvait écouter les disques avant de les acheter –, ce vinyle des Members s’est donc retrouvé sur le petit tourne-disque par terre. Le jonglage raté avec un chausson, associé à la clairvoyance légendaire des ados, ont eu pour résultat une partie des sillons ravagés par le saphir ... Bref .. que dire de cet album, à part parler de sa destinée funeste ? Il s’agit là d’un exemple emblématique de ce que l’Angleterre produisait depuis 1977, année de l’explosion du Punk. Tout y est : rythmes reggae-isants, accent cockney des bas-fonds londoniens, lyrics graveleux, riffs punk et basse débridés, on est complètement dans la lignée des Clash ou des Jam. Faut aimer, mais quand on aime c’est un régal absolu !! Ecoutez-voir Solitary Confinement, déjà partagé avec certains d’entre vous récemment et complètement d’actualité, et suivez attentivement les paroles : “So British”, isn’t it?!
 
17. Saxon – Strong Arm Of The Law (1980)


Je ne pouvais pas passer à côté de ce groupe et de cet album, fer de lance de la NWOBHM. Certes, on pourra reprocher à la bande de Biff Byford un certain manque de “subtilité” – cf. les lignes de basse monolithiques ou les riffs répétitifs à n’en plus finir –, mais purée Saxon : qu’est ce que c’est bon !! Heavy Metal Thunder, Strong Arm Of The Law, et l’épique Dallas 1pm, qui raconte l’assassinat de J. F. Kennedy et le choc planétaire qu’il a provoqué, sont tout simplement des monuments du hard rock anglais de ces années-là. Le look (ces SG et Flying V blanches de Graham Oliver ..), l’attitude, le gros son, ces mecs avaient tout pour séduire un gosse de 15 ans !
 
18. Molly Hatchet – No Guts... No Glory (1983)


Album indissociable de mon entrée en prépa à l’ICAM, il correspond à un moment très fort émotionnellement de ma vie. La semaine où on quite papa-maman, où on se retrouve dans une grande ville loin de chez soi (Lille) et qu’on se prend en pleine face un bizutage qui, à cette époque où ils étaient encore tolérés, était aussi une vraie épreuve morale et physique ! Je n’ai très longtemps connu de Molly Hatchet que cet album (copié sur cassette à partir du vinyle d’un copain), le premier avec une pochette qui ne reprenait pas ces gimmicks Thor-esques de guerriers vikings survitaminés, imagerie encore incompréhensible à mes yeux pour une formation d’essence purement Sudiste ! Ce n’est qu’il y a quelques semaines que j’ai découvert le reste de la discographie de ce groupe plutôt méconnu, mais qui pour moi a toute sa place aux côtés des Lynyrd Skynyrd, Blackfoot et toute la lignée des rednecks du rock. Ecoutez aussi Flirtin’ With Disaster et son titre éponyme, du vrai gros rock sudiste comme on l’aime !!

19. Judas Priest – Screaming For Vengeance (1982)


Emblématique du Heavy Metal des années '80, cet album est un véritable brûlot. C’est l’apogée de toute une lignée d’excellents enregistrements produits dans la décennie précédente par les chaudronniers de Birmingham. Tout y est : grattes massives, à la fois lourdes et rapides, ciselées à souhait (K.K. Downing et Glenn Tipton forment alors l’une des paires de fines lames guitaristiques les plus affutées de l’époque), la voix suraigüe de Rob Halford, le tout reposant sur les pieds d’airain du mastodonte rythmique animé par Ian Hill (basse) et Dave Holland (batterie). Cet album est juste ÉNORME.

20. Rory Gallagher – Top Priority (1979)


Le pote à “l’éternelle chemise à carreaux et à la Strat bousillée jusqu’à l’os”, vous savez ? À part quelques productions du début, un peu trop blues et “années '60” à mon goût, j’aurais pu mettre n'importe quel album de Rory Gallagher dans cette sélection, tant sa voix et son charisme transpirent et vous accrochent (même si l’on sent bien que son domaine d’excellence n’est pas le studio, mais bien la scène). Cet album fournira une partie du matériel de l’incontournable “Stage Struck” l’année suivante.
 
21. Status Quo – Blue For You (1976)


De même que pour Rory Gallagher, il est difficile de faire un choix dans la discographie pléthorique de Status Quo. J’ai certainement choisi celui-là – que je n’ai jamais possédé en vinyle, mais qui faisait partie de la fabuleuse collection des “grands frères des voisins d’en face” : Led Zep, Deep Purple et tous les classiques ! –, parce qu’il contient les versions studio de Is There A Better Way et de Rain, monstres de boogie-rock s’il en est (voir plus haut dans le live). Album et pochette iconiques de ces mecs qui avaient décidé d’adopter le jean intégral comme look (ils n’ont pas toujours été habillés ainsi ; ) et les douze mesures shuffle-isées comme leitmotiv pour faire bouger les têtes des headbangers de tous poils : juste irrésistible !

22. Black Sabbath – Heaven & Hell (1980)


Autant Sabbath Bloody Sabbath est emblématique du son Ozzy, autant Heaven & Hell l’est du son Ronnie J. Dio. Quel pain dans la figure !! Le son est énorme, les riffs massifs, la section Butler-Ward l’une des plus lourde et percutante jamais enregistrées à mon goût, les nappes de clavier ajoutant au fantastique des paroles de Dio, le tout servi par une production hors pair, hyper puissante et dynamique. Pas un titre n’est à jeter, de l’épique Neon Knights à la cavalcade effrénée de Die Young et son intro féérique. Mais l’apothéose est définitivement atteinte sur Heaven And Hell avec son riff légendaire, sa ligne de basse d’une présence inouïe, son chorus d’outre-tombe et son rebondissement à 4:15 vers une accélération inimaginable. La Grosse Baffe.. définitive.

23. Grease – The Original Soundtrack (1978)


Petits clins d’œil pour terminer, sous forme de trois albums dont d’aucun d’entre vous pourraient dire qu’ils n’ont rien à f..tre dans cette sélection dite “rock”. Peut-être .. En attendant, Grease est indissociable de cette époque, tellement foisonnante d’idées et enthousiasmante ! Je crois que c’est le seul film de ma vie que je suis resté voir deux fois : avec un copain, on s’était planqués dans les fauteuils entre les deux séances !! Bon OK : Rockabilly des années '50, ballades sirupeuses (“Saaandy” ; ) et autres farces de la même époque, ce n’est pas du “rock” au sens AC/DC-esque du terme, mais avouez qu’un titre comme Greased Lightning, ça déménageait quand même un max !! Même si le film a désormais pris quelques rides, je regarde toujours cette comédie à la Fonzie avec beaucoup de plaisir.

24. Heavy Metal (Métal Hurlant) – Music From The Motion Picture (1981)


Vu également à sa sortie au cinéma – bien que pas très recommandable, hum .. –, ce film et surtout sa B.O, m’avaient beaucoup marqué, au point que je m’étais payé le double album. L’univers est fantastique – on est constamment dans un monde peuplé de personnages tous plus déjantés les uns que les autres, certainement dignes du bar dans Star Wars, allez voir le trailer de l’époque ; ) –, la musique l’est tout autant. Cheap Trick, Devo, Donald Fagen, B.Ö.C., Don Felder, Nazareth, j’en passe et des meilleurs .. on navigue dans des genres complètement différents. Et bizarrement, le tout se tient. Il y a même un titre de notre Trust national, Préfabriqué en anglais (traduit en un improbable “Prefabricated”). Je n’ai jamais revu le film, mais j’écoute toujours la B.O avec plaisir ; )

25. ABBA – Greatest Hits Vol.2 (1979)


Comment ne pas mettre un point final à cette revue en citant les maîtres incontestés du bon goût en matière de riffs accrocheurs, de performances vocales, d’orchestrations justes et de tubes à succès interplanétaires ? Les quatre suédois surdoués m’ont transporté dès la première écoute, à l’instar de milliards de fans sur cette planète. C’est mon frère cadet qui possédait cet album, qui bien avant ces deux compilations CD phénoménales que sont “ABBA Gold” et “More ABBA Gold”, renfermait déjà nombre de leur pépites telles que Gimme! Gimme! Gimme!,   Knowing Me, Knowing You,   Money, Money, Money,   Dancing Queen et tous leurs principaux tubes de la période 1975/1976. Et mon esprit s’envolait sur Eagle ...
 
 
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Voilà. J’espère sincèrement ne pas vous avoir trop saoulés, et qu’au contraire vous aurez trouvé un peu de temps et de plaisir à découvrir tous ces albums qui m’ont personnellement tant inspiré.
S’il prenait l’envie à certains d’entre vous de partager de même leur expérience musicale, je suis toujours avide de découvrir de nouvelles choses, que je sois passé à côté dans ces années-là (je pense à des groupes comme Fleetwood Mac, Steely Dan ou Wishbone Ash par exemple), ou après – comme vous le savez, j’ai eu un gros “trou” musical dans les années 90 ; ) –.
Au plaisir de vous recroiser dans un avenir plus ou moins proche.
 
Prenez-soin de vous et ..
Keep On Rockin’ In A Free World!
\m/
 
 

Olivier.

La bonne discothèque rock '70 et '80 (6)


Le 1er septembre 2017

Hello again,

Je vous sens fourbus.
La fin de ce long déballage approche, rassurez-vous, mais je ne pouvais passer sous silence l’existence de quelques pépites supplémentaires. Il y va de votre crédibilité musicale : vous ne pouvez pas ignorer les albums qui suivent !!
 
1. Kiss – Destroyer (1976)


La face A démarre : un type finit son breakfast, la radio relate un accident mortel. Le type éteint la radio, sort ses clés, claque la portière et démarre. Re-la radio : le type fredonne en même temps Rock'n'roll All Nite... et d’un coup, ça déboule : le riff tempétueux et ravageur de Detroit Rock City vous fait naturellement monter le volume et appuyer un peu sur le champignon. Bon, la chanson se termine pas bien, le type finit  encastré dans un poids lourd, mais ce morceau, pour moi, est à ranger dans la catégorie des Highway Star, Motorcycle Man, Death Alley Driver ou Rat Race : de véritables hymnes à la gloire de l’asphalte !! Cet album est mon préféré de Kiss. Il dégage une démesure, une grandiloquence extraordinaires, à tel point que le son des grattes semble tout droit sortir d’un volcan ! Bob Ezrin, le producteur, a fait à l’évidence, sur Destroyer, un boulot d’enfer ! A écouter en priorité : Flaming Youth, Sweet Pain.
 
2. Dio – Holy Diver (1983)


Coup de tonnerre sur la planète hard rock des années ‘80 : le chanteur le plus talentueux de ces dernières années quitte Black Sabbath pour former son propre groupe !! Autant dire que tout le monde s’est jeté sur cette galette dès sa sortie et ne s’y est pas trompé : c’est un chef-d’œuvre !! Dio y distille ses textes dignes des meilleurs Contes & Légendes, sa voix fait merveille, aussi puissante que le gars est petit, rageuse et rocailleuse à souhait. Le tout jeune Vivian Campbell (qui rejoindra entre autres Def Leppard), y fait des débuts flamboyants - à commencer par Stand Up And Shout, véritable tour de force médiatoresque –. Le quatuor est complété par Jimmy Bain, vieux complice de l’époque Rainbow, et Vinny Appice, le bûcheron parfait pour cet album. “Don’t go to Heaven, ‘cause it’s really only Hell...” dit la chanson. Ce pauvre Ronnie sait maintenant de quoi il retourne, depuis son décès d’un cancer de l’estomac en mai 2010...
 
3. ZZ Top – Eliminator (1983)


Boogie-rock survitaminé, Les Paul’s grassouillettes mâtinées de synthés, et rythmes ultra-simplistes : il n’en faut pas plus pour faire de cet album le plus grand succès de toute la (longue) carrière des barbus texans. À l’heure de l’avènement de MTV, hot rods et bombes sexuelles du clip de Gimme All Your Lovin’ feront le tour le la planète. On ne peut pas passer à côté.

 
4. Triumph – Thunder Seven (1984)


Il existe d’autres albums de ce trio canadien (comme Just A Game, qui est fabuleux), mais Thunder Seven est pour moi un album d’une maturité exceptionnelle : pochette somptueuse, le son y est excellent, les compos, comme j’ai l’habitude de dire, vous “emmènent ailleurs”, et les parties de gratte de Rik Emmett d’une technicité magistrale (et je passe sur tous les souvenirs qui me remontent de ma petite piaule d’étudiant à Lille, en pleine prépa... heureusement que ces disques étaient là pour remonter le moral après une colle de maths ou de physique !!) Time Canon et Killing Time vous plongent dans la mélancolie du temps qui passe, et que dire de cette merveilleuse ballade acoustique qu’est Midsummer’s Daydream ? Prenez le temps de découvrir ce très bel album.
 
5. Joe Jackson – Look Sharp! (1979)


OK, encore un petit anachronisme dans cette collection de disques plutôt orientés hard rock et métal me direz-vous ? Eh bien qu’il soit établi que tous les métalleux ne sont pas des gens bornés et savent reconnaître un travail de qualité dans les mondes parallèles du rock. Celui-là, il ne doit pas vous dire grand chose. Pourtant, je ne serais pas surpris qu'il ait fait sensation dans le Rock&Folk de l’époque. Joe Jackson, fin des années ‘70, c’est plutôt la mouvance Ska et Punk. Une musique et des textes anglais jusqu’au bout des creepers (Sunday Papers), d’excellentes mélodies jouées par des types visiblement très motivé par leur instrument (y’a qu’à écouter les lignes de basse pour s’en convaincre...), il n’y a vraiment rien à jeter dans cet album, figurant parmi les 100 meilleurs “premier albums” de tous les temps. Très très chaudement recommandé pour tout fan des Clash, The Jam et autres Madness (en bien mieux).
 
6. Bryan Adams – Reckless (1984)


Le seul album de cette méga-liste que je n’ai jamais possédé, ni en vinyle, ni en CD (ce sera chose faite prochainement.. : ) Malgré tout, lorsque vous parcourez la set list de ce best seller du Canadien, vous avez l’impression de déjà connaître ou avoir entendu la plupart des titres. Pas étonnant : ils sont tous plus ou moins devenu des hits au fil du temps. Un doute ? Allons, franchement, qui d’entre vous n’a jamais entendu Heaven, Summer Of ‘69, Kids Wanna Rock, et surtout... Run To You ?!! Même toi Boris tu connais forcément ! À tel point que je me dis que celui-là, dans notre set list à nous...
 
7. Larry Carlton – Larry Carlton (1978)


J’ose une nouvelle petite digression dans cet étalage d’albums rock pour vous parler de celui qui figure, sinon en première position, du moins à coup sûr dans le trio de tête de mes guitaristes préférés : j’ai nommé Larry Carlton. Et à commencer par une raison toute simple : c’est que je suis, après bientôt quarante ans à essayer de jouer de la gratte, infoutu de comprendre son jeu et d’en reproduire ne serait-ce qu’une infime partie moi-même. Respect Mr. 335. Vraiment, vraiment : ne passez pas à côté de cet immense artiste. J’ai quasiment toute sa discographie en rayon, mais cet album, avec ses classiques Room 335 et Rio Samba (j’ai eu l’occasion de voir le maître du jazz rock jouer ces titres à Rouen en 2015... juste magique), est une excellente entrée en matière pour découvrir Larry Carlton.
 
8. Phenomena – Phenomena (1984)


Je ne me souviens plus comment j’ai découvert cet album étrange, mais je suis tout de suite tombé sous le charme. Encore les tonnes d’écho peut-être ? Parmi les musiciens qui ont travaillé sur ce “concept”, on retrouve l’étonnant Glenn Hughes (bassiste hurleur et funkisant des Deep Purple Mk III et IV), Neil Murray (Whitesnake), Ted McKenna (Rory Gallagher, MSG), Cozy Powell (qu’on ne présente plus) et Don Airey (Rainbow). Détail rigolo : la version CD présente cette improbable réunion sous forme d’une arbre généalogique. Les deux albums II et III qui suivront ne présentent pas grand intérêt, mais si vous aimez les histoires fantastiques et autres diableries (sans être rebutés par le synthé), vous apprécierez cet album qui dégage une ambiance très particulière.
 
9. GTR – GTR (1986)


Disque unique (je n’ai pas souvenir que GTR-le groupe ait sorti d’autres albums studio... à vérifier), GTR-l’album voit la réunion de deux guitaristes de légende : Steve Howe (Yes, Asia) et Steve Hackett (Genesis). When The Heart Rules The Mind ouvre le bal, et c’est ensuite une déferlante de titres Prog/FM du meilleur cru. Les duos de guitares sont bien sûr très enthousiasmants et le chanteur (Max Bacon ?) a une voix extraordinaire : Vincent, à découvrir d’urgence !
 
10. Motörhead – Bomber (1979)


Et pour finir en apothéose cette série de LP géniaux, revenons aux basiques : un trio de furieux, une basse Rickenbacker avec as de pique et croix allemande pilotée en accords pleins par Lemmy Kilmister himself, un batteur tout droit sorti de l’asile et un gratteux au surnom bucolique de “Fast Eddie” : vous avez tous les ingrédients d’une tuerie rock’n’rollesque. Je préfère cet album à Overkill et Ace Of Spades (malgré le titre éponyme de ce dernier, icône de toute une génération de headbangers). Bomber, c’est l’énergie brute, un mur de décibels furieux qui pulvérise tout sur son passage (Motörhead a un temps tenu le record du volume le plus élevé en concert de la planète rock, avec plus de 130 dB...) Mon titre favori : Poison. Implacable.
 
Le prochain (et dernier !!!) message sera finalement la suite du (3) et des meilleurs enregistrements publics rock ‘70 et ‘80*.
Après je vous laisse tranquille, promis juré.
Have a good night! (au son d’une douce berceuse de Lemmy)
 

Olivier.

*Il sera en fait une compilation de tout ce que je n'avais pas pu mettre dans les six premiers messages - 10.05.2021. 

La bonne discothèque rock '70 et '80 (8)

Le 15 mai 2021 Bonjour à tous, ayant récemment extrait en .mp3 le meilleur de ma collection de CD's à l'occasion de la mise en route...