10 mai 2021

La bonne discothèque rock '70 et '80 (6)


Le 1er septembre 2017

Hello again,

Je vous sens fourbus.
La fin de ce long déballage approche, rassurez-vous, mais je ne pouvais passer sous silence l’existence de quelques pépites supplémentaires. Il y va de votre crédibilité musicale : vous ne pouvez pas ignorer les albums qui suivent !!
 
1. Kiss – Destroyer (1976)


La face A démarre : un type finit son breakfast, la radio relate un accident mortel. Le type éteint la radio, sort ses clés, claque la portière et démarre. Re-la radio : le type fredonne en même temps Rock'n'roll All Nite... et d’un coup, ça déboule : le riff tempétueux et ravageur de Detroit Rock City vous fait naturellement monter le volume et appuyer un peu sur le champignon. Bon, la chanson se termine pas bien, le type finit  encastré dans un poids lourd, mais ce morceau, pour moi, est à ranger dans la catégorie des Highway Star, Motorcycle Man, Death Alley Driver ou Rat Race : de véritables hymnes à la gloire de l’asphalte !! Cet album est mon préféré de Kiss. Il dégage une démesure, une grandiloquence extraordinaires, à tel point que le son des grattes semble tout droit sortir d’un volcan ! Bob Ezrin, le producteur, a fait à l’évidence, sur Destroyer, un boulot d’enfer ! A écouter en priorité : Flaming Youth, Sweet Pain.
 
2. Dio – Holy Diver (1983)


Coup de tonnerre sur la planète hard rock des années ‘80 : le chanteur le plus talentueux de ces dernières années quitte Black Sabbath pour former son propre groupe !! Autant dire que tout le monde s’est jeté sur cette galette dès sa sortie et ne s’y est pas trompé : c’est un chef-d’œuvre !! Dio y distille ses textes dignes des meilleurs Contes & Légendes, sa voix fait merveille, aussi puissante que le gars est petit, rageuse et rocailleuse à souhait. Le tout jeune Vivian Campbell (qui rejoindra entre autres Def Leppard), y fait des débuts flamboyants - à commencer par Stand Up And Shout, véritable tour de force médiatoresque –. Le quatuor est complété par Jimmy Bain, vieux complice de l’époque Rainbow, et Vinny Appice, le bûcheron parfait pour cet album. “Don’t go to Heaven, ‘cause it’s really only Hell...” dit la chanson. Ce pauvre Ronnie sait maintenant de quoi il retourne, depuis son décès d’un cancer de l’estomac en mai 2010...
 
3. ZZ Top – Eliminator (1983)


Boogie-rock survitaminé, Les Paul’s grassouillettes mâtinées de synthés, et rythmes ultra-simplistes : il n’en faut pas plus pour faire de cet album le plus grand succès de toute la (longue) carrière des barbus texans. À l’heure de l’avènement de MTV, hot rods et bombes sexuelles du clip de Gimme All Your Lovin’ feront le tour le la planète. On ne peut pas passer à côté.

 
4. Triumph – Thunder Seven (1984)


Il existe d’autres albums de ce trio canadien (comme Just A Game, qui est fabuleux), mais Thunder Seven est pour moi un album d’une maturité exceptionnelle : pochette somptueuse, le son y est excellent, les compos, comme j’ai l’habitude de dire, vous “emmènent ailleurs”, et les parties de gratte de Rik Emmett d’une technicité magistrale (et je passe sur tous les souvenirs qui me remontent de ma petite piaule d’étudiant à Lille, en pleine prépa... heureusement que ces disques étaient là pour remonter le moral après une colle de maths ou de physique !!) Time Canon et Killing Time vous plongent dans la mélancolie du temps qui passe, et que dire de cette merveilleuse ballade acoustique qu’est Midsummer’s Daydream ? Prenez le temps de découvrir ce très bel album.
 
5. Joe Jackson – Look Sharp! (1979)


OK, encore un petit anachronisme dans cette collection de disques plutôt orientés hard rock et métal me direz-vous ? Eh bien qu’il soit établi que tous les métalleux ne sont pas des gens bornés et savent reconnaître un travail de qualité dans les mondes parallèles du rock. Celui-là, il ne doit pas vous dire grand chose. Pourtant, je ne serais pas surpris qu'il ait fait sensation dans le Rock&Folk de l’époque. Joe Jackson, fin des années ‘70, c’est plutôt la mouvance Ska et Punk. Une musique et des textes anglais jusqu’au bout des creepers (Sunday Papers), d’excellentes mélodies jouées par des types visiblement très motivé par leur instrument (y’a qu’à écouter les lignes de basse pour s’en convaincre...), il n’y a vraiment rien à jeter dans cet album, figurant parmi les 100 meilleurs “premier albums” de tous les temps. Très très chaudement recommandé pour tout fan des Clash, The Jam et autres Madness (en bien mieux).
 
6. Bryan Adams – Reckless (1984)


Le seul album de cette méga-liste que je n’ai jamais possédé, ni en vinyle, ni en CD (ce sera chose faite prochainement.. : ) Malgré tout, lorsque vous parcourez la set list de ce best seller du Canadien, vous avez l’impression de déjà connaître ou avoir entendu la plupart des titres. Pas étonnant : ils sont tous plus ou moins devenu des hits au fil du temps. Un doute ? Allons, franchement, qui d’entre vous n’a jamais entendu Heaven, Summer Of ‘69, Kids Wanna Rock, et surtout... Run To You ?!! Même toi Boris tu connais forcément ! À tel point que je me dis que celui-là, dans notre set list à nous...
 
7. Larry Carlton – Larry Carlton (1978)


J’ose une nouvelle petite digression dans cet étalage d’albums rock pour vous parler de celui qui figure, sinon en première position, du moins à coup sûr dans le trio de tête de mes guitaristes préférés : j’ai nommé Larry Carlton. Et à commencer par une raison toute simple : c’est que je suis, après bientôt quarante ans à essayer de jouer de la gratte, infoutu de comprendre son jeu et d’en reproduire ne serait-ce qu’une infime partie moi-même. Respect Mr. 335. Vraiment, vraiment : ne passez pas à côté de cet immense artiste. J’ai quasiment toute sa discographie en rayon, mais cet album, avec ses classiques Room 335 et Rio Samba (j’ai eu l’occasion de voir le maître du jazz rock jouer ces titres à Rouen en 2015... juste magique), est une excellente entrée en matière pour découvrir Larry Carlton.
 
8. Phenomena – Phenomena (1984)


Je ne me souviens plus comment j’ai découvert cet album étrange, mais je suis tout de suite tombé sous le charme. Encore les tonnes d’écho peut-être ? Parmi les musiciens qui ont travaillé sur ce “concept”, on retrouve l’étonnant Glenn Hughes (bassiste hurleur et funkisant des Deep Purple Mk III et IV), Neil Murray (Whitesnake), Ted McKenna (Rory Gallagher, MSG), Cozy Powell (qu’on ne présente plus) et Don Airey (Rainbow). Détail rigolo : la version CD présente cette improbable réunion sous forme d’une arbre généalogique. Les deux albums II et III qui suivront ne présentent pas grand intérêt, mais si vous aimez les histoires fantastiques et autres diableries (sans être rebutés par le synthé), vous apprécierez cet album qui dégage une ambiance très particulière.
 
9. GTR – GTR (1986)


Disque unique (je n’ai pas souvenir que GTR-le groupe ait sorti d’autres albums studio... à vérifier), GTR-l’album voit la réunion de deux guitaristes de légende : Steve Howe (Yes, Asia) et Steve Hackett (Genesis). When The Heart Rules The Mind ouvre le bal, et c’est ensuite une déferlante de titres Prog/FM du meilleur cru. Les duos de guitares sont bien sûr très enthousiasmants et le chanteur (Max Bacon ?) a une voix extraordinaire : Vincent, à découvrir d’urgence !
 
10. Motörhead – Bomber (1979)


Et pour finir en apothéose cette série de LP géniaux, revenons aux basiques : un trio de furieux, une basse Rickenbacker avec as de pique et croix allemande pilotée en accords pleins par Lemmy Kilmister himself, un batteur tout droit sorti de l’asile et un gratteux au surnom bucolique de “Fast Eddie” : vous avez tous les ingrédients d’une tuerie rock’n’rollesque. Je préfère cet album à Overkill et Ace Of Spades (malgré le titre éponyme de ce dernier, icône de toute une génération de headbangers). Bomber, c’est l’énergie brute, un mur de décibels furieux qui pulvérise tout sur son passage (Motörhead a un temps tenu le record du volume le plus élevé en concert de la planète rock, avec plus de 130 dB...) Mon titre favori : Poison. Implacable.
 
Le prochain (et dernier !!!) message sera finalement la suite du (3) et des meilleurs enregistrements publics rock ‘70 et ‘80*.
Après je vous laisse tranquille, promis juré.
Have a good night! (au son d’une douce berceuse de Lemmy)
 

Olivier.

*Il sera en fait une compilation de tout ce que je n'avais pas pu mettre dans les six premiers messages - 10.05.2021. 

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