Le 1er septembre 2017
Hello again,
Je vous sens fourbus.
La fin de ce long déballage approche, rassurez-vous, mais je ne pouvais
passer sous silence l’existence de quelques pépites supplémentaires. Il y va de
votre crédibilité musicale : vous ne pouvez pas ignorer les albums qui suivent
!!
1. Kiss – Destroyer (1976)

La face A démarre : un type finit son breakfast, la radio relate un
accident mortel. Le type éteint la radio, sort ses clés, claque la portière et
démarre. Re-la radio : le type fredonne en même temps Rock'n'roll All
Nite... et d’un coup, ça déboule : le riff tempétueux et ravageur de
Detroit Rock City vous fait naturellement monter le volume et appuyer
un peu sur le champignon. Bon, la chanson se termine pas bien, le type finit encastré dans un poids lourd, mais ce morceau, pour moi, est à ranger dans la
catégorie des Highway Star, Motorcycle Man,
Death Alley
Driver ou Rat
Race : de véritables hymnes à la gloire de l’asphalte !! Cet album est
mon préféré de Kiss. Il dégage une démesure, une grandiloquence extraordinaires,
à tel point que le son des grattes semble tout droit sortir d’un volcan ! Bob
Ezrin, le producteur, a fait à l’évidence, sur Destroyer, un boulot
d’enfer ! A écouter en priorité : Flaming Youth, Sweet
Pain.
2. Dio – Holy Diver (1983)

Coup de tonnerre sur la planète hard rock des années ‘80 : le chanteur le
plus talentueux de ces dernières années quitte Black Sabbath pour former son
propre groupe !! Autant dire que tout le monde s’est jeté sur cette galette dès
sa sortie et ne s’y est pas trompé : c’est un chef-d’œuvre !! Dio y distille ses
textes dignes des meilleurs Contes & Légendes, sa voix fait merveille, aussi
puissante que le gars est petit, rageuse et rocailleuse à souhait. Le tout jeune
Vivian Campbell (qui rejoindra entre autres Def Leppard), y fait des débuts
flamboyants - à commencer par Stand Up And Shout, véritable tour de
force médiatoresque –. Le quatuor est complété par Jimmy Bain, vieux complice de
l’époque Rainbow, et Vinny Appice, le bûcheron parfait pour cet album.
“Don’t go to Heaven, ‘cause it’s really only Hell...” dit la chanson.
Ce pauvre Ronnie sait maintenant de quoi il retourne, depuis son décès d’un
cancer de l’estomac en mai 2010...
3. ZZ Top – Eliminator (1983)

Boogie-rock survitaminé, Les Paul’s grassouillettes mâtinées de synthés, et
rythmes ultra-simplistes : il n’en faut pas plus pour faire de cet album le plus
grand succès de toute la (longue) carrière des barbus texans. À l’heure de
l’avènement de MTV, hot rods et bombes sexuelles du clip de Gimme All Your
Lovin’ feront le tour le la planète. On ne peut pas passer à côté.
4. Triumph – Thunder Seven (1984)
Il existe d’autres albums de ce trio canadien (comme Just A Game,
qui est fabuleux), mais Thunder Seven est pour moi un album d’une maturité
exceptionnelle : pochette somptueuse, le son y est excellent, les compos, comme
j’ai l’habitude de dire, vous “emmènent ailleurs”, et les parties de gratte de
Rik Emmett d’une technicité magistrale (et je passe sur tous les souvenirs qui
me remontent de ma petite piaule d’étudiant à Lille, en pleine prépa...
heureusement que ces disques étaient là pour remonter le moral après une colle
de maths ou de physique !!) Time Canon et Killing Time vous
plongent dans la mélancolie du temps qui passe, et que dire de cette
merveilleuse ballade acoustique qu’est Midsummer’s Daydream ? Prenez le
temps de découvrir ce très bel album.
5. Joe Jackson – Look Sharp! (1979)
OK, encore un petit anachronisme dans cette collection de disques plutôt
orientés hard rock et métal me direz-vous ? Eh bien qu’il soit établi que tous
les métalleux ne sont pas des gens bornés et savent reconnaître un travail de
qualité dans les mondes parallèles du rock. Celui-là, il ne doit pas vous dire
grand chose. Pourtant, je ne serais pas surpris qu'il ait fait sensation dans le Rock&Folk de l’époque. Joe Jackson, fin des années ‘70,
c’est plutôt la mouvance Ska et Punk. Une musique et des textes anglais jusqu’au
bout des creepers (Sunday Papers), d’excellentes mélodies jouées par
des types visiblement très motivé par leur instrument (y’a qu’à écouter les
lignes de basse pour s’en convaincre...), il n’y a vraiment rien à jeter dans
cet album, figurant parmi les 100 meilleurs “premier albums” de tous les temps.
Très très chaudement recommandé pour tout fan des Clash, The
Jam et autres Madness (en bien mieux).
6. Bryan Adams – Reckless (1984)
Le seul album de cette méga-liste que je n’ai jamais possédé, ni en vinyle,
ni en CD (ce sera chose faite prochainement.. : ) Malgré tout, lorsque vous
parcourez la set list de ce best seller du Canadien, vous avez l’impression de
déjà connaître ou avoir entendu la plupart des titres. Pas étonnant : ils sont
tous plus ou moins devenu des hits au fil du temps. Un doute ? Allons,
franchement, qui d’entre vous n’a jamais entendu Heaven, Summer Of
‘69, Kids Wanna Rock, et surtout... Run To You ?!!
Même toi Boris tu connais forcément ! À tel point que je me dis que celui-là,
dans notre set list à nous...
7. Larry Carlton – Larry Carlton (1978)
J’ose une nouvelle petite digression dans cet étalage d’albums rock pour
vous parler de celui qui figure, sinon en première position, du moins à coup sûr
dans le trio de tête de mes guitaristes préférés : j’ai nommé Larry Carlton. Et
à commencer par une raison toute simple : c’est que je suis, après bientôt quarante ans à essayer de jouer de la gratte, infoutu de comprendre son jeu et d’en
reproduire ne serait-ce qu’une infime partie moi-même. Respect Mr. 335.
Vraiment, vraiment : ne passez pas à côté de cet immense artiste. J’ai quasiment
toute sa discographie en rayon, mais cet album, avec ses classiques Room
335 et Rio Samba (j’ai eu l’occasion de voir le maître du jazz
rock jouer ces titres à Rouen en 2015... juste magique), est une
excellente entrée en matière pour découvrir Larry Carlton.
8. Phenomena – Phenomena (1984)
Je ne me souviens plus comment j’ai découvert cet album étrange, mais je
suis tout de suite tombé sous le charme. Encore les tonnes d’écho peut-être ?
Parmi les musiciens qui ont travaillé sur ce “concept”, on retrouve l’étonnant
Glenn Hughes (bassiste hurleur et funkisant des Deep Purple Mk III et IV), Neil
Murray (Whitesnake), Ted McKenna (Rory Gallagher, MSG), Cozy Powell (qu’on ne
présente plus) et Don Airey (Rainbow). Détail rigolo : la version CD présente
cette improbable réunion sous forme d’une arbre généalogique. Les
deux albums II et III qui suivront ne présentent pas grand intérêt, mais si vous
aimez les histoires fantastiques et autres diableries (sans être rebutés par le
synthé), vous apprécierez cet album qui dégage une ambiance très
particulière.
9. GTR – GTR (1986)
Disque unique (je n’ai pas souvenir que GTR-le groupe ait sorti d’autres
albums studio... à vérifier), GTR-l’album voit la réunion de deux guitaristes de
légende : Steve Howe (Yes, Asia) et Steve Hackett (Genesis). When The Heart
Rules The Mind ouvre le bal, et c’est ensuite une déferlante de titres
Prog/FM du meilleur cru. Les duos de guitares sont bien sûr très enthousiasmants
et le chanteur (Max Bacon ?) a une voix extraordinaire : Vincent, à découvrir
d’urgence !
10. Motörhead – Bomber (1979)
Et pour finir en apothéose cette série de LP géniaux, revenons aux basiques
: un trio de furieux, une basse Rickenbacker avec as de pique et croix allemande
pilotée en accords pleins par Lemmy Kilmister himself, un batteur tout droit
sorti de l’asile et un gratteux au surnom bucolique de “Fast Eddie” : vous avez
tous les ingrédients d’une tuerie rock’n’rollesque. Je préfère cet album à
Overkill et Ace Of Spades (malgré le titre éponyme de ce
dernier, icône de toute une génération de headbangers). Bomber, c’est
l’énergie brute, un mur de décibels furieux qui pulvérise tout sur son passage
(Motörhead a un temps tenu le record du volume le plus élevé en concert de la
planète rock, avec plus de 130 dB...) Mon titre favori : Poison.
Implacable.
Le prochain (et dernier !!!) message sera finalement la suite du (3) et des
meilleurs enregistrements publics rock ‘70 et ‘80*.
Après je vous laisse tranquille, promis juré.
Have a good night! (au son d’une douce berceuse de Lemmy)
Olivier.
*Il sera en fait une compilation de tout ce que je n'avais pas pu mettre dans les six premiers messages - 10.05.2021.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire