08 mai 2021

La bonne discothèque rock '70 et '80 (3)

Le 24 août 2017

Salut à tous !

déjà saoulés ou je peux continuer ?
OK je tente un 3e volet : les Lives mythiques !
 
1. Deep Purple – Made In Japan (1972)


Une pochette en or pour un moment d’anthologie ! Enregistré lors de trois concerts épiques donnés à Osaka et Tokyo, entre les 15 et 17 août 1972, cet album symbolise le concept du “double live”, à l’époque plutôt nouveau. Aucun titre ne fait moins de six minutes et pratiquement tous sont l’objet de joutes musicales entre Ritchie Blackmore, Ian Gillan et Jon Lord, avec en prime, ce qui deviendra l’incontournable solo de batterie (Ian Paice). Avec le recul, ces morceaux de bravoure (Space Truckin’ dure presque vingt minutes !) sonnent un peu... chiants il faut bien le reconnaître, mais l’énergie dégagée, le son et la virtuosité individuelle de chacun des musiciens, au sommet de leur art, font considérer cet album comme l’un des meilleurs disques en public de toute l’histoire du rock, rien moins que cela.
En prime : une version parmi les plus sublimes de Child In Time ;-)
 
2. Scorpions – Tokyo Tapes (1978)


C’est le line up version “Ulrich Jon Roth” qui s’exprime ici, et marque la fin artistique de cette période depuis la création du groupe en 1965. Autant dire que c’est un régal artistique et lyrique. Scorpions a toujours joui d’un succès extraordinaire au Japon (allez savoir pourquoi ?) et même Klaus Meine y va de son petit mot d’accueil en nippon (ni mauvais d’ailleurs :). Je ne sais pas si c’est la dose de réverbe du mix final, les mélodies accrocheuses et la voix fabuleuse de Klaus Meine, ou la communion avec le public : bref, cet album ravive toujours en moi des souvenirs extraordinaires.
À écouter d’urgence : Pictured Life et Steamrock Fever.
 
3. Michael Schenker Group – One Night At Budokan (1982)


Également sorti en pleine période NWOBHM (vous savez : Saxon, Def Leppard etc...), cette album est donc contemporain à quelques mois près du “Blackout” de Scorpions et du “Number Of The Beast” de Maiden (je me souviens encore très bien les voir se côtoyer dans la vitrine de mon magasin préféré à Amiens !) Enregistré au célébrissime Budokan de Tokyo, il dégage une énergie brute fabuleuse, et renferme quelques pépites inusables telles que : Into The Arena ou l’UFO/Scorpion-esque Doctor Doctor, mainte fois repris par la suite. La virtuosité de Michael Schenker dans cet album est carrément sublime et il s’impose ici en roi absolu de la Flying V. A noter la présence du fougueux (et regretté) Cozy Powell derrière les fûts.
 
4. Rory Gallagher – Stage Struck (1980)


Lorsque qu’on a assisté, à 17 ans, au seul concert de toute la carrière de Rory Gallagher donné au cirque d’hiver d’Amiens le 11 mars 1982, on ne peut qu’adorer le live de l’Irlandais, sorti pratiquement deux ans auparavant. Ce disque correspond à la période “hard rock” de l’homme à l’éternelle chemise à carreaux et à la mythique Strat bousillée, dont il ne reste qu’un morceau de vernis. Avec son inséparable bassiste Gerry McAvoy et Ted McKenna à la batterie, ce trio d’enfer délivre un blues-rock effréné et là encore, la bonne dose de réverbe sur la Strat gonflée de Flanger donne une dimension et une folie extraordinaires ! Le G-man Rory ne comptait jamais son énergie et sa sueur (je l’ai revu plus tard à Lille... épuisant !) et ce disque en est un concentré absolu. À écouter en priorité : Shadow Play (le dernier titre de l’album).
Rory, c’est le pote qu’on voudrait tous avoir eu (disparu bien trop tôt).
 
5. Rainbow – On Stage (1977)


We must be over the rainbow!... rainbow!...rainbow!...” dit une petite voix au début du disque. L’instant d’après, c’est dans un déluge de décibels que déboule, chevaux hurlants, l’épique Kill The King, avec un Ronnie James Dio à la voix de rêve, notre mégalo Ritchie Blackmore aux commandes (avec encore Cozy Powell à la batterie). S’en suit un Man On The Silver Mountain joué à deux cents à l’heure. Tout y est sur cet album : les mondes fantastiques de Dio, peuplés de fées et de magiciens qui habitent des châteaux merveilleux, Blackmore et sa Strat aux notes ciselées et aux accents baroques et médiévaux (déjà), la fougue de Cozy Powell, et cette ballade fabuleuse qu’est Catch The Rainbow. Les longs passages solos rappellent bien sûr Made In Japan, mais la magie opère et l’homme en noir et sa bande savent nous emmener... ailleurs. Cité dans le trio de tête des meilleurs live de Hard Rock des années ‘70.
 
6. Iron Maiden – Live After Death (1985)


J’aurais adoré voir Maiden sur scène à cette période (un bon copain de l’ICAM l’a fait à l’époque et m’avait ramené des photos géniales de la fosse) : les scènes gigantesques, les décors plus vrais que nature, le light show époustouflant et l’énorme son... que pour le coup, je ne peux qu’imaginer. Enregistré lors de la tournée promotionnelle de l’album “Powerslave”, Live After Death est le premier “vrai” double album live de la Dame de Fer, et renferme tous les brûlots du groupe depuis sa création, y compris Murders In The Rue Morgue et Wrathchild de l’époque Di’Anno. Une bombe incontournable pour tout fan de Heavy Metal !
 
7. Thin Lizzy – Life (1983)


On aurait pu légitimement lui préférer “Live And Dangerous (1978)”, l’autre double-live de Phil Lynott et sa bande. Néanmoins, celui-ci voit la réunion de tous les guitaristes qui se sont succédés aux côtés de Scott Gorham, à savoir – dans l’ordre inverse d’entrée dans l'histoire de la Fine Babeth : John Sykes (le titulaire de l’époque), Snowy White, Gary Moore, Brian Robertson et Eric Bell. Le son est génial et si vous voulez découvrir en quatre faces la carrière de ce fabuleux groupe Irlandais (mais pourquoi ne parle-t-on toujours que de U2 ??), vous avez là un concentré exclusif de ce qu’ils ont fait de mieux. Le son est super et les guitares à la tierce toujours aussi exaltantes. Et allez tiens : allez planer, grâce à Gary Moore, sur les collines de la Verte Erin au son de Black Rose, vous verrez : on y est !!
Phil, toi aussi t’es parti trop tôt.
 
8. AC/DC – If You Want Blood (You’ve Got It) (1978)


Imaginez cette pochette sanguinolente pour un gamin de 13 ans : même si ça fait un peu tomato ketchup, je trouvait qu’il avait vraiment l’air de l’avoir prise en plein bide sa SG le p’tit père Angus...
Si un disque de rock donne l’impression que les musiciens ont tous mis les doigts dans un transfo de 400 000 volts, c’est bien “If You Want Blood...” Un véritable cataclysme, un chaudron bouillonnant à la braise incandescente que ce premier live d’AC/DC sur galette vinyle. Bon OK, aucun matériel de Highway To Hell sur cette pile nucléaire, mais le tout meilleur depuis High Voltage, à commencer par le génial et explosif Riff Raff. Ici, pas d’overdubs, de pédales d’effet et encore moins de claviers ou de choristes : c’est du brut de brut, grattes branchées directe dans les têtes Marshall toutes sur “11”, et ça envoie.... GRAVE. Le meilleur d’AC/DC, avant les grands stades et tout le toutime. Là encore, je le regrette, mais j’ai pas eu l’occasion de les voir à cette époque - j’aurais peut-être même pas eu l’autorisation... ;-), un coup à finir avec le tympan gauche à droite, et vice-versa).
 
9. Gary Moore – We Want Moore! (1984)


...ou le morceau de bravoure de l’écorché au grand cœur. Gary Moore... rien que son nom évoque : l’Irlande, la guerre, les rues sales de Belfast, des gamins bougnats aux genoux pleins de croûtes, les petites maisons serrées les unes  contre les autres, et ce ciel gris, tellement gris... mais aussi l’amitié indéfectible avec son copain Phil Lynott (malgré tous ses défauts...), les pubs et les jeux de fléchettes, la bière et les vertes collines bordées de petits murets en pierre. Je n’ai jamais mis les pieds en Irlande, mais pour moi c’est ça Gary Moore. Et aussi peut-être avant tout un extraordinaire guitariste, tantôt “fast and furious”, tantôt romantique, toujours doué d’un feeling à tomber par terre, avec jamais une fausse note, et une sincérité à désarmer les plus hermétiques à sa musique. C’est tout ce qu’on retrouve sur “We Want Moore!”, et je peux vous dire que j’en ai usé et abusé des sillons.
Ah oui : et j’ai aussi pleuré sur Empty Rooms...
 
10. Blackfoot – Highway Song (1982)


Je crois que c’est le seul album que je n’ai pas en vinyle (bien sûr copié sur cassette à partir de celui d’un copain). Encore une véritable bombe que cet album, du brut de brut pur jus, tout droit venu de Jacksonville Florida (bien qu’enregistré en Angleterre). Il n’y a qu’à écouter les coups de battoir de Jackson Spires ou les hurlements rocailleux de Rickey Medlocke pour s’en convaincre ! Parmi les joyaux du disque : Good Morning et son rythme effréné (repris en cœur par une foule en délire !!), l’excellentissime Train Train ou l’épique Highway Song (8 minutes 46 !!), dans la droite lignée d’un Free Bird de Lynyrd Skynyrd. L’énergie transpire littéralement de cet album, c’est jouissif. Écoute complète évidemment chaudement recommandée !
 
Ce n’est bien sûr qu’une sélection parmi tant d’autres (Kiss Alive II, Live In The Heart Of The City de Whitesnake, Unleashed In The East de Judas Priest, No Sleep ‘Til Hammersmith de Motörhead, pour ne citer que ceux que j’ai eu du mal à éliminer de la liste), mais ceux-là, je les ai écoutés jusqu’à l’usure !
Votre avis ?
(A noter qu’à part sur le Gary Moore où je me suis trompé d’un an et le Highway Song de deux, j’ai eu bon à toutes les années de sortie de ces disques – pas peu fier :)
 

Olivier.

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